C’est sous un ciel hésitant entre pluie et saison sèche que s’est achevée la première phase de la formation sur le leadership pédagogique du directeur d’école primaire, organisée à Kananga.
Un climat incertain, mais loin d’éteindre la détermination des encadreurs de la province éducationnelle du Kasaï Central 1, ni celle des deux formateurs venus de Kinshasa : Rémy Lokonda Bokando, Inspecteur principal, et Christine Mbelani Masaka, Inspecteur principal adjoint, tous deux hauts cadres du Service national de formation des enseignants du primaire (SERNAFOR Primaire), sous tutelle du ministère de l’Education nationale et Nouvelle citoyenneté (EDU-NC).
Une dernière journée dense et structurée
Il est 8h45 au Centre des ressources pédagogiques de Kananga (CREPKA). 30 inspecteurs et conseillers d’enseignement s’installent dans la salle n°1. Les formateurs, déjà présents, ouvrent la session. En cette cinquième journée de formation, le module touche à sa fin. Deux dernières activités restent à mener, sur les 22 prévues.Comme chaque matin, la journée débute par la lecture du rapport d’activité de la veille, suivie d’amendements et de son adoption.La voix du rapporteur couvre à peine le vrombissement du générateur qui alimente le complexe, mais l’attention reste vive. La dynamique participative s’installe aussitôt, sous la modération du formateur. Ce dernier fait adopter le rapport, par mains levées, sous les applaudissements, une fois toutes les interventions épuisées.
Deux dernières activités sous le signe de la participation active
Vient ensuite le moment d’aborder les deux dernières activités de la formation. L’inspecteur principal Rémy Lokonda Bokando, module en main, annonce : « Passons maintenant à l’avant-dernière activité de notre formation . »Les participants redoublent d’attention.
Pour susciter leur implication, il les engage par des questions interactives, les amenant à formuler eux-mêmes le thème à aborder. De fil en aiguille, les échanges convergent :« La gestion patrimoniale de l’école », annonce-t-il enfin, précisant qu’il s’agit du septième thème de la formation, intitulé « Le leadership patrimonial du directeur d’école ».
Après une courte mise en contexte, il soumet aux participants une série de questions de réflexion, puis les répartit en groupes de travail. Chaque équipe se penche activement sur les sujets proposés.Environ trois quarts d’heure plus tard, les groupes reviennent dans la salle. Deux représentants par groupe prennent tour à tour la parole pour présenter les résultats de leurs échanges. S’ouvre alors un moment d’échange dense et interactif : remarques, compléments et observations fusent, aussi bien des autres groupes que des membres des équipes elles-mêmes. Le formateur orchestre les interventions avec souplesse, accorde la parole à chacun, puis procède à un recadrage clair et structuré, fixant les idées essentielles à retenir, au grand bénéfice de l’ensemble des participants.
Ce modèle participatif guide également l’intervention de Madame Christine Mbelani Masaka, chargée d’animer la dernière activité du dernier thème de la formation. Avec une approche aussi fluide que rigoureuse, elle introduit la problématique du leadership culturel et sportif du directeur d’école.
Progressivement, elle oriente la discussion vers l’organisation des activités parascolaires, en lien avec le rôle mobilisateur du directeur dans la vie de l’école.Comme pour l’activité précédente, les échanges sont nourris, les participants pleinement investis, et les conclusions formulées à la satisfaction générale.
Évaluation et perspectives
La journée se poursuit par les activités de clôture. Un post-test est administré pour évaluer les acquis, en comparaison avec le pré-test réalisé le premier jour. Les réponses sont rapides, les corrections immédiates. L’ambiance reste chaleureuse, malgré une tension palpable due à la fin imminente de cette phase.Puis vient l’évaluation globale de la session : les participants saluent les bonnes pratiques à pérenniser et soulignent les aspects à améliorer.
Les formateurs, dans leur mot de synthèse, insistent sur les outils pour animer efficacement les futures formations. S’ensuivent la lecture du rapport final et les remerciements des participants.Les dispositions pratiques pour la suite sont également définies : remise des modules, mise à disposition du matériel, et répartition logistique. Le déploiement vers les sites de formation des directeurs est imminent.
Cap sur la formation des directeurs*
Dès ce samedi, les 30 encadreurs du noyau provincial du Kasaï Central 1 prendront le relais pour former 770 directeurs d’écoles primaires publiques, répartis entre les sous-divisions urbaines et rurales.
Cette initiative, portée par le SERNAFOR Primaire, s’inscrit dans le cadre de la composante 2.1 du PEQIP (Projet d’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire), qui vise à renforcer l’encadrement pédagogique à la base pour améliorer durablement les pratiques en classe.
Cellcom PEQIP