La seconde phase de la formation sur le leadership pédagogique des directeurs d’écoles primaires a été lancée ce samedi 21 juin 2025 à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central, et dans ses environs. C’est l’inspecteur principal Rémy Lokonda Bokando, en sa qualité de formateur national, qui a donné le coup d’envoi symbolique de cette activité. Il était accompagné de sa collègue, l’inspectrice principale adjointe Christine Mbelani Masaka.
Tous deux ont effectué une visite dans quatre des quinze sites mis en place pour accueillir les chefs d’établissements scolaires primaires publics ciblés. Ils sont au total sept cent soixante-dix directeurs d’écoles primaires, dont cinq cent quarante-huit venus des sous-divisions urbaines de la province éducationnelle du Kasaï Central 1. Deux cent vingt-deux autres proviennent des sous-divisions rurales, dont certaines relèvent de la province éducationnelle voisine du Kasaï Central 2, dont le siège se trouve à Luiza, une entité située à 198 km au sud de Kananga.
De l’école primaire Buena Muntu à Mufumishi, en passant par Diakaja 1 et 2, partout où il est passé, l’inspecteur principal Rémy Lokonda Bokando, à la suite d’un bref échange avec les participants, a recentré les esprits sur la notion de leadership pédagogique et sa mise en œuvre dans le rôle du directeur d’école.« Un directeur d’école doit être un leader, un meneur d’hommes, un rassembleur… », a-t-il indiqué en substance, avant d’enchaîner : « Au sein de vos écoles, vous exercez un leadership : le leadership pédagogique. »Et de préciser :« Un directeur d’école doit être un pédagogue chevronné, choisi parmi les meilleurs enseignants, un premier parmi ses égaux, capable de conduire son personnel avec compétence sur les plans pédagogique, administratif, managérial, patrimonial, culturel et sportif. »Ces notions, il les avait déjà transmises aux encadreurs (inspecteurs et conseillers d’enseignement) du noyau provincial, qui étaient les premiers bénéficiaires de cette formation avant de la retransmettre aux chefs d’établissement.
C’est le cas du conseiller José Mboyi, qui s’était déjà attelé à la tâche avant même l’arrivée des formateurs nationaux. Il a eu le temps d’évaluer les prérequis des participants à travers les résultats du pré-test, et a affirmé toute sa confiance dans leur capacité à renforcer efficacement l’encadrement pédagogique des enseignants dans leurs pratiques de classe.C’est cette dynamique que reflète également le témoignage de Marthe Bampwekesha Kala, directrice de l’école primaire Moyo Umwe de la 31ᵉ Communauté Pentecôtiste au Congo. Elle s’est dite édifiée par cette formation axée sur le leadership du directeur d’école.
« Moi, je peux dire que je suis une leader dans mon école, parce que je dirige plusieurs personnes », a-t-elle lancé d’entrée de jeu, avant d’ajouter :« Le leadership, c’est cette capacité que j’ai de diriger. On ne dirige pas pour le plaisir : il faut des qualités, il faut être capable. Un leader, comme je m’efforce de l’être, doit être courageux et prévoyant. »Ce témoignage illustre bien le niveau d’engagement des participants à s’approprier ces nouvelles notions du leadership pédagogique.
Leur ambition : les intégrer dans leur routine professionnelle, afin de mieux encadrer et accompagner les enseignants, et ainsi améliorer les apprentissages des élèves.Au terme de ces cinq jours, les trente encadreurs du noyau provincial formés et déployés auront renforcé les capacités de la quasi-totalité des directeurs d’écoles primaires publics ciblés.
Une réussite qui fera honneur au Service national de formation des enseignants du primaire (Sernafor Primaire), organisateur de cette formation pour le compte du ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté (EDU-NC).Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la composante 2 du PEQIP (Projet d’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire), qui vise à améliorer l’efficacité des enseignants, notamment par le renforcement de l’instruction en classe.
CellCom PEQIP
