
Une réforme d’envergure est en cours de mise en œuvre au sein du ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté, avec le lancement, au cours du mois de mars 2025, d’une vaste campagne de sensibilisation et de formation dans 16 provinces de la République Démocratique du Congo (hors PERSE).
Cette initiative, soutenue par le PEQIP, vise à transformer profondément les processus de recrutement de nouveaux enseignants et de promotion des Directeurs, Chefs d’établissements, en plaçant désormais le mérite individuel au cœur de ces décisions cruciales pour l’avenir de l’éducation congolaise.
Pendant huit jours intensifs, les équipes du ministère ont sillonné les provinces, à l’exception du Haut-Uele et du Bas-Uele où la mission a été prolongée de deux jours en raison des défis logistiques.
L’objectif primordial de cette campagne est de familiariser les acteurs clés du secteur éducatif, au niveau provincial et sous-provincial, avec les nouvelles modalités de recrutement et de promotion, qui s’appuient sur des critères objectifs, équitables et transparents.
Le mérite comme seul pilier de la Nouvelle ère éducative
Cette réforme ambitieuse introduit des innovations majeures, notamment un recours accru au numérique pour la gestion des candidatures et l’évaluation des compétences, ainsi que des garanties de transparence renforcées à chaque étape du processus. L’ambition affichée est claire : sélectionner les nouveaux enseignants les plus compétents et promouvoir les Directeurs, Chefs d’établissements les plus méritants, afin d’améliorer significativement la qualité de l’enseignement et, surtout, de l’enseignant, à travers le pays. En mettant ainsi fin aux pratiques opaques et potentiellement basées sur les antivaleurs, le ministère entend bâtir une fonction enseignante et une direction d’établissements basée sur l’excellence et l’équité.
Des avantages concrets pour l’Éducation congolaise
Les avantages attendus de cette réforme sont multiples et significatifs. En attirant et en retenant les meilleurs talents, le système éducatif congolais devrait bénéficier d’un corps enseignant plus motivé et performant d’autant plus qu’ils seront engagés aux postes déjà budgétisés. De même, la promotion de leaders pédagogiques compétents à la tête des établissements scolaires est essentielle pour créer un environnement d’apprentissage propice à la réussite des élèves. Ces derniers sont conditionnés à détenir un identifiant DINACOPE pour être promus. Moralité : plus de N.U. et de stagiaire ou novices au poste de directeur d’école primaire.Cette nouvelle approche vise à rompre, sans appel, avec les logiques de favoritisme et à instaurer une culture de la performance et de la responsabilité au sein du secteur éducatif.
Des défis à surmonter pour un impact durable
Si l’enthousiasme autour de cette réforme est palpable, des défis persistent et doivent être relevés pour garantir son succès à long terme. La fracture numérique, particulièrement marquée dans les zones rurales et reculées, représente un obstacle majeur à l’accès équitable à ces nouvelles procédures. Assurer une connectivité internet fiable et un accompagnement adéquat pour tous les candidats est un atout majeur. Malgré cela, les premiers retours du terrain sont encourageants, témoignant d’une adhésion progressive des acteurs locaux à cette nouvelle vision de l’éducation.
La réforme du système de recrutement et de promotion dans l’éducation nationale constitue un investissement fondamental pour l’avenir de la République Démocratique du Congo. En plaçant le mérite au centre de la sélection et de l’avancement des professionnels de l’éducation, le ministère envoie un signal fort quant à sa détermination à construire un système éducatif de qualité, capable de former les citoyens de demain. Le succès de cette initiative aura un impact direct sur la qualité de l’enseignement, la réussite des élèves et, in fine, sur le développement global du pays. Le ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté et ses partenaires sont pleinement engagés à mener à bien cette transformation profonde et nécessaire.
Signalons que les provinces concernées par cette mission sont entre autres : Bas-Uele, Haut-Uele, Tshopo, Nord et Sud-Ubangi, Mongala, Tshuapa, Équateur, Maniema, Kwango, Mai-Ndombe, Haut-Katanga, Sankuru, Lualaba, Tanganyika et Haut – Lomami.
Cette réforme rentre dans le deuxième axe de la stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation(SSEF) qui vise l’amélioration de la qualité des enseignements.
Cette reforme du gouvernement bénéficie du soutien du groupe mondial pour l’éducation…