
Chaque 6 novembre, la communauté internationale observe la Journée pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé, une initiative des Nations Unies qui rappelle une vérité trop souvent ignorée: la nature est une victime silencieuse des conflits humains.
La République démocratique du Congo (RDC) incarne tragiquement cette réalité.
Depuis la fin des années 1990, le pays est le théâtre d’un conflit qualifié par certains comme le conflit du siècle, tant par son intensité que par ses ramifications.
Au cœur de cette guerre: le contrôle des ressources naturelles.
Le coltan, le cobalt, l’or, les diamants et le bois précieux attisent les convoitises de groupes armés.

Les conséquences environnementales sont dramatiques.
Dans l’est du pays, les forêts tropicales sont ravagées par l’exploitation illégale, les rivières sont souillées par les rejets miniers, et la faune sauvage est décimée.
Face à cette situation, la prévention devient un impératif.
Il ne s’agit pas seulement de protéger la nature pendant les conflits, mais d’intégrer la gestion durable des ressources dans les stratégies de paix.
Cela implique une gouvernance transparente, une implication des communautés locales et une coopération internationale ferme contre les trafics illicites.

En cette journée internationale, le monde est invité à regarder au-delà des bilans pour reconnaître les ravages invisibles mais profonds que les guerres infligent à notre planète.
La RDC, avec son immense richesse naturelle et son histoire douloureuse, nous rappelle que préserver l’environnement, c’est aussi prévenir les conflits.
Et que sans justice écologique, il n’y aura ni paix véritable, ni avenir viable.
Par Ben AMSINI