Depuis le premier cri d’alerte au Sommet de la Terre en 1992 jusqu’à la COP30 attendue à Belém, le monde n’a cessé de courir contre la montre pour freiner les effets du changement climatique. Entre avancées diplomatiques et blocages politiques, la lutte planétaire contre le dérèglement du climat a suivi un chemin sinueux… et l’Amazonie pourrait bien devenir son nouveau théâtre décisif.
Le rideau s’ouvre à Rio en 1992, lors du Sommet de la Terre où 178 pays s’accordent pour penser durablement. Ce rendez-vous historique accouche d’un instrument fondamental : la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui deviendra le socle des futures COP. Une nouvelle ère débute, celle des engagements à long terme pour protéger la planète.
En 1997, la COP3 à Kyoto marque une étape-clé avec la naissance du premier protocole juridiquement contraignant. Les pays industrialisés s’engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre — un tournant qui symbolise l’entrée du droit international dans l’équation climatique. Mais les disparités entre pays du Nord et du Sud freinent l’élan, laissant planer l’ombre du “climat de l’inégalité”.
2025 ouvre la voie à la trentième Conférence des Parties à Belém, en plein cœur de l’Amazonie. Ce choix n’est pas anodin : l’un des plus vastes réservoirs de biodiversité terrestre devient symbole et lieu de négociations. Entre volonté de préserver les écosystèmes, financements climatiques et justice sociale, la COP30 promet d’être celle des convergences… ou des dernières chances.