La République Démocratique du Congo (RDC), souvent considérée comme une solution aux problèmes du dérèglement climatique et le deuxième poumon vert après le Brésil, possède des atouts climatiques de premier choix. Avec la deuxième plus grande forêt tropicale, un potentiel hydroélectrique de 100 000 mégawatts (capable d’alimenter toute l’Afrique), d’immenses ressources en eaux potables, et 165 km² de tourbières dans la cuvette centrale qui séquestrent plus de carbone que tous les autres bassins, la RDC détient 62 % du couvert végétal mondial sur 80 % de sa superficie. Ces atouts permettent au pays de jouer un rôle de locomotive au niveau national et international.
Pour cette raison, le Congo devrait inclure dans son système éducatif, dès la maternelle, l’importance de son rôle planétaire et les enjeux climatiques qu’il détient, compte tenu du manque de prise de conscience collective de sa population. Afin de contribuer à l’émergence du pays, le Centre de recherche en ressources en eaux de l’université de Kinshasa (CCREBAC) en collaboration avec le Pulitzer Center, a organisé le mercredi 26 juin dernier un grand atelier réunissant chercheurs, journalistes et encadreurs éducatifs. Le thème de cet atelier était : “Comment le journalisme et la recherche peuvent nourrir l’éducation de base en RDC ?”. Cette activité a été relayée par RTEDUC à travers son journal télévisé et l’émission SOS Environnement, un programme spécifique qui lance des alertes en faveur de la planète en surchauffe, incitant la population à adopter un comportement favorable au maintien d’un environnement sain tout en rappelant aux décideurs leur rôle sociétal et environnemental.
Lors de cet atelier, les participants ont discuté du rôle crucial que doivent jouer les chercheurs, les journalistes et les encadreurs éducatifs dans la sensibilisation à l’importance des océans. Les océans, en tant que grands puits de chaleur, absorbent 90 % des excès de chaleur dus au réchauffement climatique et 23 % du CO2 d’origine humaine. Ils fournissent également de la nourriture, des moyens de subsistance, des ressources minérales et énergétiques renouvelables, et ont une valeur économique estimée à 2 500 milliards de dollars. De plus, les océans abritent environ 10 millions d’espèces animales, représentant 98 % de la biomasse océanique. Cependant, ces bienfaits sont souvent ignorés du grand public, qui génère des déchets biodégradables et non biodégradables envahissant les fonds marins et empêchant les océans de jouer leur rôle naturel.
Sophie Kanjinga