
Le système d’information de la paie des enseignants, géré par la Direction nationale de la préparation de la paie et de la maîtrise des effectifs des enseignants et du personnel administratif (DINACOPE), joue un rôle crucial dans la gestion des ressources humaines du secteur éducatif. Malgré son importance, des dysfonctionnements et des lacunes ont été relevés, notamment en ce qui concerne la fiabilité des données et l’interopérabilité avec d’autres systèmes.
Face à ces défis, le ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle citoyenneté a organisé, du 07 au 18 février 2025 à Kinshasa, un atelier visant à dresser un état des lieux de ce système. Ces travaux etaient assortis des recommandations pour son amélioration.
Il était question de :
– Procéder à un diagnostic approfondi du système d’information de la paie des enseignants;
– Analyser les processus actuels de gestion de la paie;
– Identifier les dysfonctionnements et de proposer des solutions tant technologiques qu’organisationnelles.
Ces efforts visent également à renforcer la collaboration entre les différentes parties prenantes et à élaborer une feuille de route pour optimiser le système sur base des recommandations issues de ces assises de 12 jours.
Un engagement renouvelé du ministère pour une gestion efficace
Ces travaux ont offert une occasion de renforcer l’engagement collectif en faveur d’une gestion plus efficace et plus transparente du système éducatif congolais, selon le vice-ministre de l’Éducation nationale, Jean-Pierre Kezamudru, qui a clôturé l’atelier.
« Ces travaux se sont déroulés conformément aux orientations stratégiques du Plan quinquennal 2024-2029 initié par Madame la ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté. L’intégration des technologies de l’information et de la communication dans la gouvernance de l’éducation n’est plus une option, mais une nécessité impérieuse pour garantir des prises de décisions basées sur des données fiables et accessibles », a-t-il souligné.
Par ailleurs, le directeur de la DINACOPE, Boniface Mbaka, a promis la migration de la DINACOPE vers un système technologique plus adapté pour répondde aux aspirations des enseignants.
Il a cité notamment une carte biométrique qui ne sera pas seulement administrative, mais aussi un porte-monnaie électronique pour les enseignants exerçant dans des milieux difficilement accessibles.
« C’est dans ce sens que nous allons intégrer de nombreux paramètres qui manquaient pour satisfaire les enseignants, qui sont notre cible, car nous travaillons pour eux. Grâce à cette migration, nous mettrons en place une carte biométrique qui ne sera pas seulement administrative, mais aussi un porte-monnaie, donc une paie électronique, surtout pour les zones d’accès difficile. Avec cet outil technologique, les enseignants n’auront plus besoin d’attendre longtemps ; ils recevront leurs salaires en temps réel dès la mise en place de ce système », a-t-il fait savoir.
Un moyen rapide et sûr de parvenir à l’enseignant sa paie
De son côté, le secrétaire général a.i du Syndicat national des enseignants catholiques (SYNECATH), Nzeza Jean-Deny, a exprimé sa satisfaction, car, dit-il, l’atelier a enfin produit des résolutions visant à améliorer le système d’information de la paie des enseignants dans notre sous-secteur.
« Avec la fiabilisation qui découle de ces assises, nous sommes sûrs que l’enveloppe salariale qui revient aux enseignants sera exacte, ce qui permettra de combler le déficit remarquable dans la prise en charge des nouvelles unités et des salaires non payés”, a-t-il dit.
Il est important de souligner que l’atelier a rassemblé divers experts du sous-secteur de l’Éducation nationale, dont ceux du cabinet du ministre, de la DINACOPE, de la DANTIC, du banc syndical ainsi que des experts externes en systèmes d’information.