Le lancement de l'enseignement en langues nationales en République démocratique du Congo dans le cadre des réformes initiées afin d'améliorer la qualité de l'enseignement a suscité quelques remous et malentendus principalement dans la province du Sankuru alors que les manuels conçus à cet effet y sont déjà déployés afin de servir à mieux apprendre aux élèves la lecture et l'écriture pour les classes de 1ère, 2ème et 3ème primaire en lingala. C’est à ces différents que le Ministre d’Etat à l’EPST Willy Bakonga a voulu mettre fin ce jour, entouré de notables de renom de cette province et les services techniques du Ministère ainsi que les projets qui appuient cette réforme. La crainte de ces leaders du Sankuru était de voir la langue telela disparaître au profit du lingala, zone linguistique dans laquelle se trouve la province du Sankuru et dans laquelle les manuels sont déjà produits à l’intention des élèves de cette contrée pendant que la langue Tetela jouit d'une exception en ce sens qu'il est utilisé dans l'enseignement dans ce terroir depuis 1906. Ainsi, devant le Ministre d’Etat ces notables ont-ils démontré le caractère exceptionnel de la langue Tetela, unique pour 90% de la population et dans laquelle depuis plusieurs années se dispense les cours au niveau scolaire élémentaire dans cette partie du pays. Voilà donc qui change la donne alors que cette réforme qui vise à améliorer l’enseignement à travers les langues nationales n’avait tenu compte que des 4 langues nationales. Du Ministre d’Etat à l’EPST ces notables ont ainsi obtenu l’accord du Gouvernement pour la production des manuels en Tetela après débat et échange animés avec les partenaires et les services technique du Ministère. Il faudra néanmoins mener des nouvelles études linguistiques sur terrain pour ensuite commencer d’intenses travaux de codification afin de pouvoir produire de supports pédagogiques actualisés en Tetela. DN