
La RDC est un trésor écologique : 155 millions d’hectares de forêt, dont 80 millions primaires, des tourbières qui stockent des milliards de tonnes de carbone, des terres arables abondantes, et des minerais stratégiques indispensables à la transition énergétique mondiale.
Pourtant, cette richesse ne se traduit pas par un soutien financier équitable.
Les pays industrialisés, historiquement responsables des émissions de gaz à effet de serre, tardent à honorer leurs engagements envers les nations qui préservent la faune.
Avec une logique économique biaisée, le financement climatique est souvent dicté par des intérêts géopolitiques et économiques dont la logique est difficilement compréhensible.
Les pays pollueurs investissent là où ils peuvent obtenir un retour sur investissement rapide, négligeant les zones comme la RDC où les bénéfices sont plus écologiques que financiers. De plus, les mécanismes de financement sont complexes, bureaucratique et parfois inaccessibles aux pays en développement qui manquent des capacités institutionnelles pour les capter.
Voilà pourquoi il faut ajouter à ces efforts nationaux une solidarité climatique africaine.
Une solidarité climatique africaine qui a manqué lors des COP successives, sur la justice climatique avec des promesses qui abondent mais les actes peinent à suivre.
Les 100 milliards de dollars annuels promis aux pays du Sud pour l’adaptation et l’atténuation ne sont toujours pas pleinement débloqués.
Pourtant, les conséquences du changement climatique sécheresses, inondations, insécurité alimentaire — frappent indistinctement, y compris les pays pollueurs.
C’est là toute l’ironie qui fait que ceux qui refusent de financer les solutions sont aussi victimes.
La RDC et les autres pays du bassin du Congo doivent adopter une diplomatie climatique offensive. Cela signifie valoriser leurs services écologiques, exiger des compensations justes, et créer des alliances stratégiques avec d’autres pays du Sud.
L’Afrique ne doit plus supplier, mais négocier en tant que gardienne de l’avenir climatique mondial. La COP 30 pourrait être le tournant où les pays « solutions » peuvent imposer une nouvelle équation :pas de climat stable sans justice écologique.