
Chaque 22 octobre, la planète célèbre la Journée internationale des noix, plusieurs acteurs en République démocratique du Congo se mobilisent pour souligner l’importance de ces petits fruits à coque dans l’alimentation des élèves et enfants tout en inscrivant leur promotion dans les défis de l’environnement, de la conservation et de la politique gouvernementale.
Une nutrition à portée de main
Les noix, qu’il s’agisse d’amandes, de noix de cajou, de noix de macadamia ou d’autres fruits à coque, sont reconnues comme des aliments très riches en protéines végétales, en acides gras insaturés, en fibres, en vitamines et en minéraux.
Plusieurs études ont confirmé que chez les enfants leur consommation améliore la qualité du régime alimentaire en augmentant notamment l’apport en graisses mono et poly-insaturées, en protéines et en fibres.
Une autre étude montre que chez des enfants obèses âgés de 8 à 10 ans, une consommation quotidienne de noix pendant huit semaines a permis des progrès significatifs dans les fonctions cognitives et exécutives (mémoire à court terme, inhibition, organisation, etc.).
Dans le contexte congolais où la malnutrition reste un défi majeur et où l’accès à une alimentation équilibrée est parfois limité, la promotion des noix et autres aliments nutritifs constitue une piste prometteuse pour renforcer la santé et la réussite scolaire des enfants.
À l’école primaire et secondaire, une alimentation de qualité joue un rôle essentiel : elle soutient non seulement la croissance physique, mais aussi l’attention, la concentration et donc la performance scolaire.
Dans la République Démocratique du Congo à l’heure où les établissements publics accueillent des millions d’élèves, l’introduction ou la valorisation des noix comme collation ou ajout alimentaire peut participer à l’amélioration des résultats et à la prévention des carences.
Par ailleurs, les noix sont souvent produites localement dans des zones rurales ou semi-rurales.
Leur développement peut générer des emplois, renforcer les filières agricoles et encourager une gestion durable des ressources naturelles.
Dans ce cadre, l’éducation à l’environnement, sensibiliser les enfants à l’agro-écologie, à la conservation des sols et à l’arbre-fruitier s’impose comme un volet complémentaire.
Le gouvernement de la RDC, via notamment le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), a affiché en 2025 plusieurs engagements forts notamment le lancement en avril 2025, de la phase 2 d’un programme national visant à « améliorer la gestion et la protection de 30 % du territoire d’ici 2030 ».
Mais encore, la célébration de la Journée internationale de la biodiversité, le 22 mai 2025, à Kinshasa avec mobilisation d’élèves des établissements scolaires pour sensibiliser à la nature, à la durabilité et au rôle de la jeunesse.
Ces initiatives s’inscrivent dans un cadre plus large de coopération entre l’État congolais, les agences des Nations Unies, la société civile et les communautés locales.
Si le potentiel est réel, plusieurs obstacles demeurent : l’accès inégal à la production agricole, les contraintes logistiques pour la transformation, la sensibilisation limitée des familles à l’importance des noix dans l’alimentation infantile, ainsi que la nécessité de conserver les écosystèmes forestiers et de veiller à ce que l’exploitation agricole reste durable.
En parallèle, le lien entre nutrition, agriculture et environnement s’affirme : produire des noix de façon responsable peut contribuer à la fois à la sécurité alimentaire des enfants et à la protection de la biodiversité congolaise.
À l’instant où la RDC célèbre la Journée internationale des noix, l’appel est lancé : valoriser ces « petits trésors nutritifs » au profit des élèves et enfants, tout en inscrivant cette démarche dans un cadre de conservation, d’agro-écologie et de politique publique.
Une synergie entre nutrition, éducation et environnement qui pourrait profiter aux générations futures du pays.
Par Ben AMSINI