
À l’approche de la COP30, la République démocratique du Congo et le Brésil s’imposent comme les deux géants écologiques du Sud global.
Reliés par leurs fleuves mythiques et leurs forêts luxuriantes, ces pays portent une responsabilité planétaire : préserver les poumons verts de la Terre.
Le fleuve Congo et l’Amazone, respectivement deuxième et premier plus longs fleuves du monde, sont les artères vitales de leurs continents.
Le Congo avec ses 4 700 km et l’Amazone qui dépasse les 6 900 km, ne sont pas seulement des merveilles hydrologiques: ils irriguent des écosystèmes d’une richesse inégalée et jouent un rôle crucial dans la régulation du climat mondial.
La forêt amazonienne et la forêt du bassin du Congo représentent les deux plus grandes étendues de forêts tropicales au monde. Ensemble, elles stockent des milliards de tonnes de carbone et abritent plus de 50 % de la biodiversité terrestre. Leur préservation est essentielle pour limiter le réchauffement climatique et maintenir l’équilibre écologique de la planète. Pourtant, ces écosystèmes sont menacés par la déforestation, l’exploitation minière et les pressions économiques. Il est donc impératif que la communauté internationale reconnaisse leur valeur stratégique et soutienne leur protection à travers des engagements concrets.

À l’occasion de la COP30, qui se tiendra à Belém au Brésil, les deux nations ont réaffirmé leur volonté de parler d’une même voix. Lors de réunions bilatérales récentes, les ministres de l’Environnement de la RDC et du Brésil ont souligné l’urgence d’une coopération renforcée pour défendre les intérêts des pays forestiers. Cette alliance vise à obtenir des financements équitables, à valoriser les services écosystémiques et à promouvoir une gouvernance inclusive des ressources naturelles. Elle pourrait également servir de modèle pour d’autres pays du Sud, souvent marginalisés dans les négociations climatiques.
La RDC et le Brésil ne se contentent pas de protéger leurs forêts: ils aspirent à devenir des leaders dans la transition écologique mondiale. En mettant en avant l’innovation, l’inclusion et la mise en œuvre concrète des engagements climatiques, ils invitent la communauté internationale à reconnaître leur rôle central. La COP30 pourrait ainsi marquer un tournant historique, où les voix du Sud ne seront plus périphériques, mais essentielles. L’avenir climatique de la planète dépend en grande partie de la capacité de ces deux géants verts à faire entendre leur vision et à fédérer autour d’une ambition commune.
Sophie Kanjinga